13 Jul
Retraites : 
ne nous laissons pas méconduire 
par le joueur de flûte Macron !

Metz, 11 juillet 2022.     

                       



De quelle vie rêvons-nous ? De quoi avons-nous besoin réellement pour vivre bien sur cette planète au milieu de nos semblables ? Quel sens voulons-nous donner à nos vies ? Le travail est-il toute une vie ??? C’est là une série de questions auxquelles, si nous voulons bien y penser, nous devons répondre quand la question du recul de l’âge de départ à la retraite redevient un sujet d’actualité.               


Emmanuel Macron veut nous faire travailler au minimum jusqu’à 65 ans (67 ans pour un taux plein sans décote) pour espérer une retraite qui pour beaucoup n’en sera pas pour autant décente. Est-ce bien nécessaire comme il nous le chante ??? Et pourquoi le serait-ce ?     
     

Travailler plus longtemps alors que la France s’est hissée en 2019 à la 11e place des pays de l’OCDE en ce qui concerne la productivité par heure travaillée ? E. Macron fait un choix idéologique au profit du Capital. En réalité, « lespérance de vie professionnelle » ou durée prévisible de vie en activité professionnelle, en dehors des périodes de formation et d’études et de chômage, est de 35 ans pour la génération née en 1970, à la baisse puisqu’elle était de 36,5 ans pour la génération née en 1950. Nous sommes très loin des 43 annuités exigées, en attendant plus…, pour un droit à la retraite à taux plein ! En 150 ans le temps de travail a été divisé par 2 pendant que la richesse était multipliée par 16.

Et notre santé dans cette affaire, le gouvernement y pense-t-il ? Actuellement, l’espérance de vie en bonne santé est en moyenne de 66 ans pour les femmes, 64,5 ans pour les hommes. Travailler plus longtemps parce que nous vivons plus longtemps ? Serait-ce logique comme voudrait nous le faire croire le gouvernement ? En réalité, baisse de l’âge de départ en retraite et augmentation de l’espérance de vie ont été de pair. Reculer l’âge de la retraite est de plus profondément inégalitaire. A 62 ans, un quart des salarié.es les plus pauvres, les plus usé.es, aux conditions de travail des plus difficiles, cumulant problèmes de lo gement et d’alimentation, sont déjà morts !                                         

Qui nous fera croire qu’il n’y a pas d’argent pour financer nos retraites ? Faut-il rappeler qu’avec 236 milliards supplémentaires engrangés en 19 mois par 43 milliardaires, on pourrait distribuer un chèque de 3500 euros à chaque habitant.e de ce pays. L’évasion fiscale s’établit entre 80 milliards et 100 milliards d'euros selon les estimations de notre syndicat Solidaires Finances Publiques. Pas de quoi pomper sur nos régimes de retraites pour financer le budget de l’État, alors même que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) ne juge pas urgente une réforme.  
       

Travailler toujours plus pour produire toujours plus pour engraisser toujours plus la rente des actionnaires du CAC 40 ? Produire pour satisfaire quels besoins ? Ceux des plus fortunés qui polluent notre planète avec le dernier gadget qu’ils peuvent se payer sans frais ? Ou d’abord permettre à toutes et tous d’accéder aux besoins essentiels permettant une vie décente ? Respect de la Planète, redistribution de la richesse, mieux vivre… la diminution du temps de travail sur la semaine et sur la vie pour mieux répartir l’emploi entre plus âgé.es, qui ne veulent pas finir usé.es au travail, et plus jeunes, qui recherchent un emploi digne et refusent le chantage au chômage, fait le pont entre urgence sociale et urgence écologique.

Solidaires Moselle plaide pour une campagne d’ampleur pour engager sans attendre la bataille des idées sur les retraites. La mise en place de comités locaux, au plus proche de la population à l’instar des ronds points occupés par les gilets jaunes, permettrait d’irriguer le département d’un réseau large, ouvert et « citoyen » contre toutes les dégradations de notre système de retraites, en faveur de la retraite à 60 ans à taux plein avec un minimum de pension au niveau du SMIC s’appuyant sur un système de répartition fondé sur la cotisation sociale, défendant augmentation du salaire net et du salaire brut sans exonération de cotisations sociales au profit des actionnaires. Ce réseau faciliterait et renforcerait le moment venu la mobilisation dans les entreprises et les services, et dans la rue, contribuant à la fédérer sur les places, devant les écoles, sur les lieux de vie en lien avec manifestations et grève.

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