La crise sanitaire a rendu plus présents encore les enjeux écologiques. Au delà des conséquences de la crise écologique sur les menaces de pandémie, nos vies sont concernées au quotidien par ces enjeux.
Les limites de l’exploitation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et les questions sécuritaires posées par la production d’électricité (nucléaire), leurs conséquences pour l’environnement et notre santé, nous obligent à réfléchir aux moyens de nos déplacements. Les choix nécessaires ne doivent pas peser sur le budget des plus modestes et creuser encore les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. |
Sur Metz, les conductrices et conducteurs des Transports en commun de l’Agglomération de Metz Métropole (TAMM), et notamment notre syndicat SUD Tamm, se mobilisent depuis début septembre pour leurs conditions de travail et leur rémunération, mais également pour le respect de leurs droits, en particulier quand la direction refuse la discussion et utilise menaces et intimidations à leur encontre. Elles et ils rejoignent de plus en plus de salarié.es, avec ou sans emploi, qui refusent que la crise sanitaire se traduise par encore plus d’austérité, de précarité et de difficultés de vivre, et revendiquent la redistribution de la richesse. |
Quand les cheminotes et cheminots posent un préavis de grève, ce n’est pas que pour évoquer leurs salaires, leurs emplois et leurs conditions de travail, car à travers elles ils se battent également pour la sécurité des voies et du matériel ferroviaires, ils se battent pour le maintien de lignes délaissées, pour un cadre commun qui garantisse à toutes et tous les mêmes conditions de transport par le rail. Le 7 octobre, à Metz, à l’appel de SUD Rail, 700 cheminotes et cheminots se réunissaient de toute la France place de la gare pour exiger le service public contre la déréglementation en cours. « La planète déraille, imposons le rail ! ». |
Conductrices et conducteurs de TAMM, cheminotes et cheminots, au delà de leurs conditions de travail et emplois et de la reconnaissance de leur investissement au service du collectif et de l’intérêt général, posent la question du service à l’usager, celle des moyens pour les transports en commun et le service public. Le coûteux « tout automobile » isole et met toujours plus de distance entre habitat, travail, commerces, services au bénéfice exclusif des actionnaires du Capital. Ceux-ci veulent toujours plus concentrer les lieux de production et de distribution pour faire des économies d’échelle et toujours plus de profits. Les combats pour les transports en commun à une échelle humaine servent la sauvegarde de notre environnement et de notre santé, biens qui nous sont communs. Ils servent la lutte contre l’effet de serre. |
Plutôt que des mesurettes temporaires et insuffisantes face à l’explosion des prix de l’énergie et des carburants, le gouvernement et les pouvoirs publics doivent investir dans des transports en commun accessibles à toutes et tous, gratuits, réguliers, nous permettant de nous déplacer en toute assurance entre le lieu où nous habitons, notre lieu de travail, l’école, l’université, les espaces culturels ou de loisirs, ces lieux qui font nos vies.
Pour Solidaires, la gratuité est un outil de justice sociale, garantissant l’égalité d’accès aux services publics. Comme l’écrit SUD Rail, « cette gratuité doit être l’instrument d’un nouvel aménagement du territoire ». Elle permet « une réappropriation collective par les usagers et salariés ensemble, de la décision publique sur les besoins de transports ». Elle justifie la réorientation des ressources englouties dans le transport payant et son contrôle (production de billets, robots...). Sans suppression d’emplois, les moyens affectés aux contrôles seront plus utiles dans l’accompagnement des usager.es, l’accessibilité effective aux personnes à mobilité réduite, la sécurité des circulations. Écologique et sociale, la gratuité des transports en commun, notamment urbains, permet de réglementer progressivement les transports routiers, incitant à abandonner la voiture pour le collectif moins producteur de CO2 sans en faire payer le prix aux défavorisés.
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