17 Nov
Où es-tu confinement ?

Mais où est donc le confinement ? Le pouvoir politique ne cesse de stigmatiser les individus et les familles qui ne respecteraient pas suffisamment le « confinement »... mais que fait-il concrètement pour limiter la circulation du virus dans le milieu professionnel, les transports publics et les écoles ? Il ne suffit pas de venir devant un pupitre ou sur un plateau de télévision et d'y faire des déclarations d'intention. Encore faut-il passer aux actes ! Et les actes, ou leur absence, démentent les engagements. 

Contrairement à la communication du gouvernement laissant croire à une sécurisation accrue, ce n'est pas toujours vrai que le nécessaire est fait sur les lieux de travail, ce n'est pas toujours vrai que le nécessaire est fait dans les écoles. Côté transports en commun, certes les TGV circulent beaucoup moins, mais les TER continuent de circuler soir et week-end en Lorraine et en région Grand Est jusqu'au Luxembourg voisin... Les conducteurs ne voient aucune différence avec une période qui serait dite « déconfinée ».

L'activité doit se poursuivre à tous prix quitte à ignorer ou mésestimer la circulation du virus. Difficile de croire l'information fournie par les employeurs quand à l'école les chiffres du gouvernement sont bien inférieurs aux cas recensés par les équipes de terrain et les élèves, ou quand sur le site de Trémery à PSA la direction ne donne pas l'information sur les cas avérés comme elle s'y était engagée, ou quand les syndicats de la DDFiP apprennent par la presse la fermeture du Centre des Finances Publiques de Sarrebourg « en raison de problèmes sanitaires liés à la Covid-19 ».

Trop facile de dégager ses responsabilités dans ces conditions en décrétant que tel.le agent.e ou tel salarié.e ramène de son domicile le virus sur son lieu de travail ! Ne serait-ce pas l'inverse quand les protocoles ne sont pas respectés ou sont mis en œuvre « si possible » , quand les personnes « vulnérables » n'ont aucune garantie absolue face à la Covid faute d'un décret qui ne laisse pas place à une interprétation trop accommodante pour l'employeur ?!!

Avec ce gouvernement, ne peut-on d'ailleurs pas craindre que la promotion des protocoles sanitaires  s’avère un réel danger pour la protection des salarié.e.s, supprimant l’idée d’un droit contraignant (voulu par le législateur et mis en action par l’administration) au profit de recommandations auxquelles les pouvoirs publics demandent à l’employeur d’adhérer ? 

La conséquence ? Elle est celle redoutée : la saturation des services d'urgence, non renforcés, et la mise en péril avec les patient.e.s Covid et non Covid des personnels soignants encore et toujours envoyés au front sans moyens supplémentaires, victimes sacrifiées à la logique de marchandisation de la santé qui n'est toujours pas démentie. En première ligne également celles et ceux du social et du médico-social qui ont bien l'intention de faire entendre leurs voix le 3 décembre.                                

                              

Face à cette cruelle réalité, comme les personnels de l'éducation nationale ou du social et médico-social l'expriment on ne peut plus clairement : c'est nous qui travaillons, c'est nous qui décidons !Il faut bien en effet que quelqu'un.e décide quand les ministres sont sourds aux revendications sanitaires et sociales des salarié.e.s. Il reste à ces dernier.e.s au final une arme pour se défendre et lutter contre le refus obstiné d'anticiper doublé d'arrogance des pouvoirs publics et administratifs : la grève .       

Metz le 16 novembre 2020.


Lien vers le PDF : https://drive.google.com/file/d/1BYkdSibR9XR6EVsvtP0XwA-F22SMYv0d/view?usp=sharing

Lien vers Facebook : https://www.facebook.com/1491532610893203/posts/3505364962843281/ 


CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT