15 Jan
Casse-tête à Matignon, 
ras le bol dans la population !

L'année 2021 s'ouvre avec les promesses de vaccins et traitement permettant d'enrayer la pandémie et éviter les formes graves de la maladie. Leur effet devra encore attendre quelques mois et, pendant ce temps, la crise sanitaire ne cesse de se prolonger. Le nombre de décès de la 2ème vague est même bien supérieur à celui de la première. 

Le gouvernement multiplie depuis mars dernier les mesures qui attendent de voir leurs effets : confinement « de printemps » (dit) « strict », confinement « d'automne » « allégé », couvre feu à 21h, 20h, 18h..., hypothèse du confinement de « week-end »... Quand la frontière entre « confinement » et « déconfinement » n'est pas toujours bien tangible, cet égrenage en ressemble à un supplice chinois sans fin, y compris pour les services hospitaliers à qui elles permettent tout juste de tenir avec les mêmes personnels épuisés. C'est un supplice d'autant plus insupportable pour tous ces salarié.e.s précaires dont l'activité de service (restaurants, cafés, lieux de culture...) s'est arrêtée peu ou prou depuis des mois.

À pas comptés face au Covid...  

Pour ce gouvernement, il semble important d'attendre. Que ne l'aurons-nous pas entendu ce verbe dans la bouche des dirigeants de ce pays... Comme s'il s'agissait d'éviter l'inéluctable pour éviter de froisser les intérêts du Capital, puisque nous pouvons  travailler y compris sur notre lieu de travail, emprunter les transports en commun, consommer surtout dans les grandes surfaces, tout ceci dans des créneaux horaires limités... Sans réduire le temps de travail c'est prendre le risque de concentrer plus de personnes sur un même lieu dans un temps donné. Ce sentiment de la prééminence des intérêts de la Finance et du MEDEF participe de la défiance vis à vis d'un pouvoir politique décidant sans associer la population. 

Il est pourtant dans le monde des pays, démocratiques, où l'épidémie semble bien mieux maîtrisée qu'en France, où le nombre de morts proportionnellement à la population est bien plus faible, où suite à des mesures énergiques et rapides, sans attendre que « le lait déborde », mesures du coup également limitées dans le temps, la vie a retrouvé une certaine normalité. On pense notamment à la Nouvelle Zélande mais pas que...

À grandes enjambées pour le CAC 40 !  

Il apparaît qu'en France l'économie - enfin les intérêts des actionnaires des grands groupes – prime sur la santé et que les choix effectués visent à freiner plutôt qu'à stopper la circulation du virus, avec les conséquences sociales que nous connaissons. Alors que la gestion de l'économie n'est pas plus performante que celle de la crise sanitaire... limitation de la liberté de mouvement et de réunion, vie sociale réduite à la portion congrue sans loisirs ni moyens de se détendre, enfermement des plus vulnérables... s'inscrivent dans la durée... Bientôt un an sans que les concessions consenties par la population pour le bien commun et l'intérêt général ne nous aient permis collectivement et individuellement de souffler ...

Pendant ce temps là, le gouvernement et les intérêts financiers qu'il représente prennent prétexte de la crise sanitaire pour poursuivre, sans confinement de leur côté, leur politique de sape de notre « vivre ensemble ». J. Castex a beau jeu après le riquiqui SEGUR de rendre visite aux personnels de l'Hôpital Mercy ! Dernière illustration : Michelin a annoncé la suppression de 2300 postes en France alors que l'entreprise  a bénéficié de plus de 65 millions de CICE et profité à plein du dispositif de chômage partiel pour permettre le versement intégral des dividendes à ses actionnaires. Contre ce monde du fric roi, des campagnes se développent auxquelles participe Solidaires : initiative citoyenne européenne pour faire des vaccins et des traitements anti-pandémiques un bien public mondial : https://noprofitonpandemic.eu/fr/ ; campagne pour un contrôle des aides publiques avec ce 23 janvier sur Paris appel à manifester pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions d’emplois à l'initiative d'un collectif d’organisations de salarié-es. 

Si le contexte sanitaire affecte également leur niveau, les mobilisations en Moselle, comme ailleurs, soulignent d'autant plus dans la période les enjeux pour la société et l'ensemble des salarié.es : 16 janvier 13h30 parvis des droits humains, appel à manifester contre la loi « sécurité globale » ; au cœur de la crise sanitaire et de sa gestion : 21 janvier 14h place de la République mobilisation dans la Santé, le Social et le médico-social et 26 janvier 13h30 devant la DSDEN, 1 rue Wilson dans l’Éducation Nationale ; avec en perspective le 4 février une journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle pour marquer le refus de ce monde du « en même temps pendant la pandémie »

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