Metz, 17 juin 2023 Déclaration Marche des Fiertés
Les voies de l’égalité des droits sont incertaines. La réaction menace et la lutte s’impose notamment pour les droits des LGBTQI+.
Cette marche des fiertés se déroule dans un contexte où les violences LGBTIphobes ont augmenté de 8%.
Selon le Baromètre 2022 « l’autre cercle » – Ifop :
- 3 personnes LGBT sur 10 disent avoir été victimes d’au moins une agression LGBTphobe au travail. 4 salarié-es sur 10 concerné.es gardent le silence.
- 26 % des sondé.es dénoncent une mise à l’écart par leur direction.
- 1 personne LGBT+ sur 2 n’est pas visible au travail. 83 % le sont pour préserver leur évolution de carrière et 67 % pour assurer leur bien-être quotidien au travail.
C’est dans ce contexte que Metz s’est sombrement illustrée ces dernières semaines avec l’annulation du concert de Bilal Hassani face aux menaces de l’extrême droite.
Les idées xénophobes, racistes, antiféministes, lgbtphobes que véhicule l’extrême droite ne sont pas les nôtres. Elles sont à l'opposé des engagements de Solidaires et des voies de l'émancipation de chacune et chacun. Elles mettent en péril le ciment d'une société réellement démocratique, égalitaire, fraternelle et sororale.
L'extrême-droite n'est pas du côté des travailleuses et travailleurs qu'elle s'emploie à vouloir diviser au profit du patronat et des détenteurs du Capital. Solidaires dénonce son imposture sociale notamment sur les retraites.
Nous redisons ici que nous condamnons fermement les menaces haineuses et honteuses proférées à l’égard de Bilal Hassani et à l'égard de ses spectateurs. Solidaires fait le choix de la solidarité contre celui de l'exclusion.
Tout ce qui contribue à faire le lit de l’extrême droite fait le jeu des discriminations que nous combattons notamment en matière de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre, d’origine, de croyances, d’activités syndicales.
Le déni démocratique et la répression du mouvement social qu’oppose le gouvernement actuel au refus massif de la réforme des retraites font le jeu de l’extrême droite et portent une responsabilité énorme pour l’avenir d’une société solidaire.
Pour Solidaires, notre force collective réside dans notre capacité à opposer la lutte de classes à la volonté de l’extrême droite de fracturer le monde du travail. La lutte contre la LGBTphobie fait partie de notre ADN syndical comme les luttes féministe, antiraciste et antifasciste.
Une société qui discrimine et porte atteinte à l’égalité des droits est une société qui recule. La lutte contre les discriminations notamment en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre, c’est un combat syndical, un combat au quotidien, sur le lieu de travail, dans l’entreprise ou le service, devant toutes les instances qui permettent de les combattre et les condamner.
Vive le Metz Pride Day, moment de résistance et de visibilité pour la diversité et l’égalité !
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