Pandémie de Covid-19 ou non, crise sanitaire ou pas, les actionnaires du CAC 40 entendent bien continuer de se gaver avec toujours plus de profits. Ils ne veulent surtout pas verser leur écot pour l'intérêt général et payer les résultats de leur inconséquente rapacité financière pour notre planète et notre santé. Pire ils licencient les salarié.e.s comme ils jetteraient des kleenex, en prenant alibi des conséquences de la pandémie sur l'activité économique. Ce n'est pourtant pas la santé de celle-ci qui les préoccupe mais bel et bien celle de leurs dividendes.
Un gouvernement valet du CAC 40
Le gouvernement a déversé des dizaines de milliards d'euros d'aides en leur direction sans contreparties ni contrôles. Tout juste leur a-t-il suggéré de limiter le versement des dividendes. Le « chômage partiel », financé essentiellement par l'argent public, n'aura pas suffi à sauver ces emplois. La crise sanitaire sert aujourd'hui d'alibi à des plans sociaux prévus de longue date ou à des mesures de sauvegarde... de la rente des actionnaires. 800 000 suppressions d’emplois sont attendues d’ici fin 2020.
La liste s'allonge des grands groupes qui profitent de la situation, après avoir profité des exonérations de cotisations sociales, cadeaux fiscaux, « contrats de performance » et autres entorses et autres boutonnières taillées dans le droit du travail. Résultat, pour ne citer que cet exemple parmi les plus récents : Danone qui a bénéficié des dispositions du « chômage partiel » a versé 1,5 milliard d’euros (75 % de son résultat net) à ses actionnaires, soit pour eux un rendement de près de 15%. « En même temps », 2.000 salarié-es voient leur emploi condamné dont 400 en France. De quoi rendre indigeste le yaourt pour la grande masse de celles et ceux qui n'ont d'ailleurs pas forcément les moyens de se payer la marque !
Des actionnaires qui se portent bien ...
Car, face aux engraissé.e.s du CAC 40, près d’un million de personnes ont basculé dans la pauvreté suite à la crise sanitaire. Les demandes d'aides alimentaires ont grimpé de 30%. 2,5 à 2,8 millions de ménages de locataires ou accédants (soit 6 à 7 millions de personnes) ont été fragilisés par le premier confinement. Ils s’ajoutent aux 4 millions de mal-logés, au 1,2 million de locataires en retard de paiement et aux 5,7 millions de personnes devant faire un effort financier excessif pour s’acquitter de leur loyer...
… une population de plus en plus dans l'inquiétude et la détresse !
Une enquête récente révèle que le confinement a provoqué chez 20% des répondant-es une détresse psychologique sévère. Sont particulièrement touché.e.s des femmes, des jeunes et des personnes précaires, premières victimes de l'aggravation de la précarité et des inégalités. Sans compter les migrant.e.s victimes, en plus de leur situation de détresse et de la pandémie, des politiques, discours et actes xénophobes et racistes.
En bon soldat du Capital, le gouvernement nous prépare un monde sous cloche à coups de drones, de reconnaissance faciale et autres images censées pister les manifestant.e.s qui refusent un ordre imposé au seul bénéfice des détenteurs de ce Capital.
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