19 Nov
19Nov


Un préavis de grève est déposé 

La crise sociale et sanitaire que nous traversons a mis en exergue le mépris des dirigeants pour les étudiant.es et les salarié.es du secteur. Nous avons été envoyé.es en première ligne, oublié·es, sacrifié·es, sans masques, sans matériel de télétravail, laissant l’engagement et la conscience professionnelle opérer, renforçant le sentiment légitime d’être abandonné·es. Ce mépris s’est manifesté notamment au moment de l‘escroquerie du SEGUR, qui a tout simplement exclu notre secteur des discussions. 

Cela fait des années que le secteur social et médico-social, public comme privé, doit faire face à une régression sociale, des politiques d’austérités et plus de contrôle social. Une situation alarmante qui génère souffrance au travail et une véritable perte de sens auprès d’une grande partie de salarié.es. 

Une situation qui percute les personnes que nous accompagnons, victimes très souvent des politiques profondément inégalitaires, injustes et racistes (fichage et discrimination des mineur·es isolé·es étranger·es, réforme de la justice des mineur·es, restriction des contrats jeunes majeur·es, pseudo loi « d’inclusion scolaire »…). Des conséquences qui sont également liées aux conditions de travail et d’études qui sont sabordées par des décisions politiques qui imposent : une baisse des moyens financiers, les suppressions de postes ainsi que la déqualification des professionnel·les. A cela, il faut ajouter la persistance d’inégalités professionnelles femmes/hommes et des salaires de misère. 

Cette situation ne doit rien au hasard ! Le pouvoir voudrait transformer ce bastion de la solidarité non lucrative, en une manne financière pour les grands groupes. C’est de cette logique marchande que sont apparus les appels à projets, les CPOM, les contrats à impacts sociaux, la tarification à l’acte… 

Face à cela, il n’y a pas de résignation à avoir. Des luttes locales fleurissent partout dans nos établissements. Nous en avons recensé plus de 220 depuis septembre 2018. La colère et l’indignation sont présentes ! C’est pourquoi une journée de grève et de mobilisation d’ampleur nationale est prévue le 3 décembre

Cette journée doit sonner la généralisation et la convergence d’une dynamique de résistance et de lutte nécessaires dans notre secteur. 

Parce que nous voulons une société juste et égalitaire, nous posons des revendications immédiates :

  • Des revalorisations de salaires pour toutes et tous d’au moins 300€   et l’égalité salariale femmes/hommes    
  • L’amélioration des conditions de travail et le pouvoir de décision aux professionnel.les de terrain pour l’organisation du travail    
  • La création de postes supplémentaires et l’embauche en CDI, ou la titularisation des contractuel.les et intérimaires qui le     souhaitent.    
  • La défense de nos métiers et nos qualifications et la fin de la précarité étudiante    
  • Des moyens financiers à la hauteur des besoins de la population et l’accès à toutes et tous des moyens de vie décente, en commençant par l’inconditionnalité d’un accès à un logement salubre et adapté, à l’alimentation, à la santé et à l’éducation gratuites ;        
  • L’abrogation de toutes les lois racistes et discriminantes, ainsi que celles visant à substituer la répression à la prévention    
  • La fin de la marchandisation du secteur, au profit d’un grand service public de l’action sociale et médico-sociale.

Nous ajoutons que la journée du 3 décembre n’est qu’un lancement d’une dynamique unitaire dans notre secteur, mais qu’elle vise également à être associée à une date de mobilisation interprofessionnelle.


Événement Facebook Sud Santé Sociaux :

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Événement Facebook Travail social en lutte 57 :

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